7 avril 2009
2
07
/04
/avril
/2009
13:22
(Suite de l'article : Comment guérir le syndrome rwandais ?)
1) Une politique mémorielle honnête
L’enjeu mémoriel est certainement la clé du blocage Francafricain. La loi sur les bienfaits de la colonisation du 23 février 2005 a ravivé beaucoup de rancœurs, spécialement en Algérie.
Ce genre de tabous, qui empoisonnent les relations franco-africaines, doivent être définitivement brisés si l’on veut s’affranchir du sentiment de culpabilité côté français et du soupçon côté africain. Une initiative pourrait être la création d’un comité d’historiens pour étudier une histoire commune des relations franco-africaines. Ceci permettrait d’aplanir les guérillas mémorielles entre historiens français et historiens du continent, et de montrer une volonté de la France d’assumer son lourd passé en Afrique pour mieux le dépasser.
Le meilleur exemple de ce blocage mémoriel concerne la controverse sur le rôle de la France lors du génocide rwandais de 1994. Il serait bon que les archives françaises soient ouvertes sur ce dossier et que des enquêtes (judiciaires, pas parlementaires) soient menées pour établir les responsabilités côté français. Ces responsabilités ont été extrêmement documentées par les historiens, par une mission d’enquête parlementaire et ne font plus l’ombre d’un doute pour les Africains. Or depuis, aucune poursuite judiciaire n’a été entreprise contre d’éventuels responsables côté français. Par conséquent, la mise en accusation de responsables rwandais par le juge Bruguière a été très mal interprétée, comme une preuve de double discours. Le travail mémoriel sur le génocide juif, la polémique sur la reconnaissance du génocide arménien renforcent cette impression du double discours.
Cette année, les cérémonies autour des 15 ans du génocide en avril prochain risquent de raviver cette polémique.
En s’inscrivant dans cette logique mémorielle, il faut aussi définitivement se débarrasser des derniers éléments qui justifient l’appellation de néocolonialisme.
Il faut se rappeler que la France est la première puissance non africaine en termes d’effectifs militaires sur le continent. La présence d’importantes bases militaires au Tchad, au Gabon, en Cote d’Ivoire est vue par les populations comme une atteinte a la souveraineté et une ingérence étrangère. La justification officielle de l’existence de ces bases est d’ordre juridique, et correspond à des traités de coopération militaire. Le principal problème de ces traités est qu’ils ont souvent été signés après l’indépendance, soit il y a plus de 40 ans, et que la plupart sont secrets et n’ont donc jamais été débattus publiquement. Au delà du simple retrait ou redéploiement annoncé par le ministre de la Défense Herve Morin, il conviendrait d’exiger la renégociation de ces traités, pour les remplacer par de nouveaux, adaptés aux enjeux de sécurité du XXIème siècle et surtout qui seraient rendus publics et débattus par les opinions publiques des pays concernés.
Sur le plan économique, la question du Franc CFA pose problème. Il n’est en effet pas normal de voir les billets de l’ensemble des pays d’Afrique francophone se faire imprimer à Paris, et de voir les politiques monétaires de ces pays décidés par les énarques parisiens de la Banque de France, comme dans le cas de la dévaluation de 1994.
2) L’immigration africaine n’est pas un problème, c’est une solution.
C’est le dossier qui entretient le plus l’impression d’abandon de l’Afrique par la France. Cette politique idéologique de reconduite à la frontière, si elle a eu l’impact électoraliste qu’on lui voulait, est désastreuse sur le plan des relations franco-africaines mais aussi sur le plan purement économique. Il convient de rappeler que la France ne compte que 18 millions d’actifs sur 65 millions habitants. En 2007, Jacques Attali estimait que pour financer les retraites il faudrait « soit doubler l’impôt sur le revenu d’ici a 2020, soit doubler la TVA d’ici a 2040, soit intégrer 500 000 étrangers chaque année ». Plus récemment, la commission européenne a estimé que 30 millions d’actifs devaient intégrer le marché européen d’ici à 2030. Historiquement, culturellement et linguistiquement liés à la France, les pays africains sont le fournisseur le plus naturel de travailleurs. Toutefois, il serait stupide d’assimiler Afrique et immigration car l’Afrique ne compte que pour 45% de l’immigration légale en France. Stigmatiser les passeurs et l’immigration clandestine est tout aussi ridicule. En 2004, un rapport de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) avait d’ailleurs rappellé que la majorité des migrants irréguliers en Europe ont migré légalement et sont devenus « clandestins » après l'expiration de leurs visas ou permis de séjour. Pour le cas de la France, la plupart des immigrés clandestins sont dus au pourcentage astronomique de refus des demandes d’asile (85%).
Mais une politique d’immigration généreuse serait catastrophique sans politique d’intégration efficace. Les droits de l’homme doivent redevenir une valeur française.
Il est par exemple aberrant de voir les limitations au travail imposées aux réfugiés politiques résidant en France, qui ne peuvent travailler à temps plein, ce qui les conduit directement à embrasser l’illicite voire l’illégal.
Toujours dans le domaine de l’aberrant, on peut noter que le décret instituant le CV anonyme n’a pas été ratifié par le président depuis sa création en 2006 et attend toujours sa mise en application.
Enfin, alors qu’un article alarmant de The Economist paru lors des émeutes de banlieue avait estimé le temps de trajet d’un employé des cites de Clichy-sous-Bois travaillant à Paris à 1h40 aller, il convient de rappeler que le dernier plan de relance du gouvernement ne prévoit presque rien pour les politiques de désenclavement (transport ferroviaire et urbains) et de rénovation (construction et rénovation des logements sociaux) des quartiers…
3) L’Afrique doit redevenir un partenaire stratégique de la France au XXIème siècle.
Une fois levés les deux verrous que sont le blocage mémoriel et la gestion idéologique de l’immigration, le syndrome rwandais sera en passe d’être guéri et l’Afrique pourra redevenir un partenaire stratégique essentiel pour la France. Pendant la campagne présidentielle de 2007, le candidat Sarkozy avait affiché son ignorance et son mépris total pour le continent en rabaissant les relations franco-africaines a une simple histoire de gros sous, en affirmant le 16 mai 2006 que « la France n’a économiquement pas besoin de l’Afrique ». En effet, en 2006, la part de l’Afrique dans le commerce extérieur français est de 1% mais le poids de l’Afrique augmente.
Toutefois ce chiffre de 2006 relève de la myopie et d’un certain refus eurocentriste à accepter le changement. Car l’Afrique change, et elle change plus vite que le rapport de la France à celle-ci.
Les drames humanitaires du Darfour ou de l’Ituri font oublier que des zones de prospérité se créent sur le modèle de l’Union Européenne comme la SACU (South African Customs Union, qui a même adopté le rand comme monnaie commune) ou l’EAC (Eastern African Community) et que des géants (Nigeria, Afrique du Sud) émergent. Les élections bâclées font oublier la démocratisation de pays comme le Mali, le Benin ou le Botswana.
Le taux de croissance économique du continent africain a affiché une insolente moyenne de 6% au cours de la dernière décennie avec des pics à 17% en Ethiopie (2006) et 21% en Angola (2005). Cette croissance, due a la poussée des prix des matières premières mais aussi à la modernisation des infrastructures sera, contrairement a ce qui avait été initialement craint, durable. En novembre 2008, le FMI a considéré que cette croissance allait survivre à la crise financière internationale et que les rares pays à posséder une croissance supérieure à la moyenne mondiale (voire une croissance tout court) en 2009-2011 se situeraient majoritairement en Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est et Afrique australe, autour des zones de prospérité précédemment évoquées.
Cette croissance a par ailleurs entrainé l’explosion de secteurs stratégiques pour les entreprises françaises : les transports, l’énergie, la téléphonie mobile. À titre d’exemples, le Cameroun prévoit la construction de 5 nouveaux barrages hydroélectriques d’ici à 2012. En Afrique du Sud, la construction du réseau ferroviaire sud-africain a été accordée à la SNCF, qui en a fait le premier avant-poste en vue de son expansion internationale. En décembre dernier, l’Afrique du Sud a infligé une énorme claque au groupe Areva en annulant ses projets de construction d’une nouvelle centrale nucléaire avec le groupe français. Car il est désespérant de constater l’absence des investisseurs français dans le processus de développement africain, à part quelques aventuriers comme Vincent Bolloré dont les entreprises de fret et de transports gèrent 75% des exportations en Afrique de l’Ouest. Au contraire, la Chine et l’Inde ont compris l’enjeu que constitue le nouvel eldorado africain et augmentent considérablement leur présence dans la région.
Plutôt que de mépriser le 1% africain dans le commerce extérieur français, la France devrait considérer le partenariat africain comme un marché gagnant-gagnant. En accompagnant le développement africain, elle redorerait les chiffres de sa balance commerciale, qui a réellement besoin d’exportations. Des partenariats techniques dans le domaine de l’énergie, des transports urbains et maritimes, des infrastructures ferroviaires, sur le modèle de celui initié par la SNCF en Afrique du Sud devraient être encouragés et multipliés.
On pourrait aussi imaginer redonner un sens à la Francophonie en initiant un Erasmus Francafricain, certaines universités africaines ayant atteint un niveau suffisamment honorable pour souffrir la comparaison (Cheikh Anta Diop à Dakar, UCAC à Yaoundé).
Deux ans après le discours de Nicolas Sarkozy à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar aux relents néocolonialistes, le président était de retour en mars pour courtiser les vieux crocodiles francafricains, comme le congolais Denis Sassou Nguesso.
Le voyage de Ségolène Royal en Afrique en avril sera l’occasion de poser des axes forts, loin des grandes déclarations de principes sans cesse renouvelées et jamais tenues. Les socialistes ont leur responsabilité dans les méandres et les non-dits de la politique Francafricaine, il est temps qu’ils présentent une véritable alternative aux yeux de cette Afrique qui change.
1) Une politique mémorielle honnête
L’enjeu mémoriel est certainement la clé du blocage Francafricain. La loi sur les bienfaits de la colonisation du 23 février 2005 a ravivé beaucoup de rancœurs, spécialement en Algérie.
Ce genre de tabous, qui empoisonnent les relations franco-africaines, doivent être définitivement brisés si l’on veut s’affranchir du sentiment de culpabilité côté français et du soupçon côté africain. Une initiative pourrait être la création d’un comité d’historiens pour étudier une histoire commune des relations franco-africaines. Ceci permettrait d’aplanir les guérillas mémorielles entre historiens français et historiens du continent, et de montrer une volonté de la France d’assumer son lourd passé en Afrique pour mieux le dépasser.
Le meilleur exemple de ce blocage mémoriel concerne la controverse sur le rôle de la France lors du génocide rwandais de 1994. Il serait bon que les archives françaises soient ouvertes sur ce dossier et que des enquêtes (judiciaires, pas parlementaires) soient menées pour établir les responsabilités côté français. Ces responsabilités ont été extrêmement documentées par les historiens, par une mission d’enquête parlementaire et ne font plus l’ombre d’un doute pour les Africains. Or depuis, aucune poursuite judiciaire n’a été entreprise contre d’éventuels responsables côté français. Par conséquent, la mise en accusation de responsables rwandais par le juge Bruguière a été très mal interprétée, comme une preuve de double discours. Le travail mémoriel sur le génocide juif, la polémique sur la reconnaissance du génocide arménien renforcent cette impression du double discours.
Cette année, les cérémonies autour des 15 ans du génocide en avril prochain risquent de raviver cette polémique.
En s’inscrivant dans cette logique mémorielle, il faut aussi définitivement se débarrasser des derniers éléments qui justifient l’appellation de néocolonialisme.
Il faut se rappeler que la France est la première puissance non africaine en termes d’effectifs militaires sur le continent. La présence d’importantes bases militaires au Tchad, au Gabon, en Cote d’Ivoire est vue par les populations comme une atteinte a la souveraineté et une ingérence étrangère. La justification officielle de l’existence de ces bases est d’ordre juridique, et correspond à des traités de coopération militaire. Le principal problème de ces traités est qu’ils ont souvent été signés après l’indépendance, soit il y a plus de 40 ans, et que la plupart sont secrets et n’ont donc jamais été débattus publiquement. Au delà du simple retrait ou redéploiement annoncé par le ministre de la Défense Herve Morin, il conviendrait d’exiger la renégociation de ces traités, pour les remplacer par de nouveaux, adaptés aux enjeux de sécurité du XXIème siècle et surtout qui seraient rendus publics et débattus par les opinions publiques des pays concernés.
Sur le plan économique, la question du Franc CFA pose problème. Il n’est en effet pas normal de voir les billets de l’ensemble des pays d’Afrique francophone se faire imprimer à Paris, et de voir les politiques monétaires de ces pays décidés par les énarques parisiens de la Banque de France, comme dans le cas de la dévaluation de 1994.
2) L’immigration africaine n’est pas un problème, c’est une solution.
C’est le dossier qui entretient le plus l’impression d’abandon de l’Afrique par la France. Cette politique idéologique de reconduite à la frontière, si elle a eu l’impact électoraliste qu’on lui voulait, est désastreuse sur le plan des relations franco-africaines mais aussi sur le plan purement économique. Il convient de rappeler que la France ne compte que 18 millions d’actifs sur 65 millions habitants. En 2007, Jacques Attali estimait que pour financer les retraites il faudrait « soit doubler l’impôt sur le revenu d’ici a 2020, soit doubler la TVA d’ici a 2040, soit intégrer 500 000 étrangers chaque année ». Plus récemment, la commission européenne a estimé que 30 millions d’actifs devaient intégrer le marché européen d’ici à 2030. Historiquement, culturellement et linguistiquement liés à la France, les pays africains sont le fournisseur le plus naturel de travailleurs. Toutefois, il serait stupide d’assimiler Afrique et immigration car l’Afrique ne compte que pour 45% de l’immigration légale en France. Stigmatiser les passeurs et l’immigration clandestine est tout aussi ridicule. En 2004, un rapport de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) avait d’ailleurs rappellé que la majorité des migrants irréguliers en Europe ont migré légalement et sont devenus « clandestins » après l'expiration de leurs visas ou permis de séjour. Pour le cas de la France, la plupart des immigrés clandestins sont dus au pourcentage astronomique de refus des demandes d’asile (85%).
Mais une politique d’immigration généreuse serait catastrophique sans politique d’intégration efficace. Les droits de l’homme doivent redevenir une valeur française.
Il est par exemple aberrant de voir les limitations au travail imposées aux réfugiés politiques résidant en France, qui ne peuvent travailler à temps plein, ce qui les conduit directement à embrasser l’illicite voire l’illégal.
Toujours dans le domaine de l’aberrant, on peut noter que le décret instituant le CV anonyme n’a pas été ratifié par le président depuis sa création en 2006 et attend toujours sa mise en application.
Enfin, alors qu’un article alarmant de The Economist paru lors des émeutes de banlieue avait estimé le temps de trajet d’un employé des cites de Clichy-sous-Bois travaillant à Paris à 1h40 aller, il convient de rappeler que le dernier plan de relance du gouvernement ne prévoit presque rien pour les politiques de désenclavement (transport ferroviaire et urbains) et de rénovation (construction et rénovation des logements sociaux) des quartiers…
3) L’Afrique doit redevenir un partenaire stratégique de la France au XXIème siècle.
Une fois levés les deux verrous que sont le blocage mémoriel et la gestion idéologique de l’immigration, le syndrome rwandais sera en passe d’être guéri et l’Afrique pourra redevenir un partenaire stratégique essentiel pour la France. Pendant la campagne présidentielle de 2007, le candidat Sarkozy avait affiché son ignorance et son mépris total pour le continent en rabaissant les relations franco-africaines a une simple histoire de gros sous, en affirmant le 16 mai 2006 que « la France n’a économiquement pas besoin de l’Afrique ». En effet, en 2006, la part de l’Afrique dans le commerce extérieur français est de 1% mais le poids de l’Afrique augmente.
Toutefois ce chiffre de 2006 relève de la myopie et d’un certain refus eurocentriste à accepter le changement. Car l’Afrique change, et elle change plus vite que le rapport de la France à celle-ci.
Les drames humanitaires du Darfour ou de l’Ituri font oublier que des zones de prospérité se créent sur le modèle de l’Union Européenne comme la SACU (South African Customs Union, qui a même adopté le rand comme monnaie commune) ou l’EAC (Eastern African Community) et que des géants (Nigeria, Afrique du Sud) émergent. Les élections bâclées font oublier la démocratisation de pays comme le Mali, le Benin ou le Botswana.
Le taux de croissance économique du continent africain a affiché une insolente moyenne de 6% au cours de la dernière décennie avec des pics à 17% en Ethiopie (2006) et 21% en Angola (2005). Cette croissance, due a la poussée des prix des matières premières mais aussi à la modernisation des infrastructures sera, contrairement a ce qui avait été initialement craint, durable. En novembre 2008, le FMI a considéré que cette croissance allait survivre à la crise financière internationale et que les rares pays à posséder une croissance supérieure à la moyenne mondiale (voire une croissance tout court) en 2009-2011 se situeraient majoritairement en Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est et Afrique australe, autour des zones de prospérité précédemment évoquées.
Cette croissance a par ailleurs entrainé l’explosion de secteurs stratégiques pour les entreprises françaises : les transports, l’énergie, la téléphonie mobile. À titre d’exemples, le Cameroun prévoit la construction de 5 nouveaux barrages hydroélectriques d’ici à 2012. En Afrique du Sud, la construction du réseau ferroviaire sud-africain a été accordée à la SNCF, qui en a fait le premier avant-poste en vue de son expansion internationale. En décembre dernier, l’Afrique du Sud a infligé une énorme claque au groupe Areva en annulant ses projets de construction d’une nouvelle centrale nucléaire avec le groupe français. Car il est désespérant de constater l’absence des investisseurs français dans le processus de développement africain, à part quelques aventuriers comme Vincent Bolloré dont les entreprises de fret et de transports gèrent 75% des exportations en Afrique de l’Ouest. Au contraire, la Chine et l’Inde ont compris l’enjeu que constitue le nouvel eldorado africain et augmentent considérablement leur présence dans la région.
Plutôt que de mépriser le 1% africain dans le commerce extérieur français, la France devrait considérer le partenariat africain comme un marché gagnant-gagnant. En accompagnant le développement africain, elle redorerait les chiffres de sa balance commerciale, qui a réellement besoin d’exportations. Des partenariats techniques dans le domaine de l’énergie, des transports urbains et maritimes, des infrastructures ferroviaires, sur le modèle de celui initié par la SNCF en Afrique du Sud devraient être encouragés et multipliés.
On pourrait aussi imaginer redonner un sens à la Francophonie en initiant un Erasmus Francafricain, certaines universités africaines ayant atteint un niveau suffisamment honorable pour souffrir la comparaison (Cheikh Anta Diop à Dakar, UCAC à Yaoundé).
Deux ans après le discours de Nicolas Sarkozy à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar aux relents néocolonialistes, le président était de retour en mars pour courtiser les vieux crocodiles francafricains, comme le congolais Denis Sassou Nguesso.
Le voyage de Ségolène Royal en Afrique en avril sera l’occasion de poser des axes forts, loin des grandes déclarations de principes sans cesse renouvelées et jamais tenues. Les socialistes ont leur responsabilité dans les méandres et les non-dits de la politique Francafricaine, il est temps qu’ils présentent une véritable alternative aux yeux de cette Afrique qui change.
Nicolas B
http://ps-scpo.over-blog.com/article-29586506.html
http://ps-scpo.over-blog.com/article-29586506.html