Contrairement aux précédentes éditions, c’est dans un climat moins bon que de nombreux fonctionnaires de l’Etat fêteront ce 1er mai, la fête du travail. Ce sera sans salaires. C’est la même situation pour la fête de ramadan et les deux fêtes de fin d’année. Nous ne savons pas pourquoi ces derniers temps nos salaires tombent avec trop de retard, se lamente un fonctionnaire la veille de cette célébration. A travers la veille, l’on n’observe pas d’engouement pour les préparatifs comme les autres années où les banderoles étaient visibles à travers toute la ville. [La fête n’est belle que si nous avons de l’argent pour manger. Aller défiler sous cette chaleur sans son salaire, c’est vraiment difficile], nous confie un autre fonctionnaire.
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On va battre le pavé le 1er mai
Quelques conférences de presse auront lieu demain alors que pour certaines éditions, elles avaient lieu la veille ou la semaine de la commémoration. L’union des Syndicats du Tchad (UST) et la Confédération Libre des Travailleurs du Tchad (CLTT) sont les deux grandes centrales syndicales qui en ce moment se battent, malgré ce climat de morosité, pour donner un cachet particulier à cet événement qui aura lieu à la place de la nation. Cette situation n’épargne pas les fonctionnaires dans les provinces qui attendent leur salaire du mois d’avril pour fêter mais qui fêteront finalement sans salaire.
Cependant, il est a noté que certains fonctionnaires dans quelques départements ministériels qui ne sont pas au virement ont eu leur salaire. L’augmentation de salaire, la situation des retraités civils et militaires, la situation des étudiants, la cherté de la vie, les conditions de vie et du travail des fonctionnaires ont une place capitale dans le cahier de doléances que les syndicats remettront demain au gouvernement.