KHARTOUM - L'ex-président américain Jimmy Carter, dont la fondation observe le processus électoral au Soudan, a estimé samedi que la "majeure partie" de la communauté internationale reconnaîtrait le résultat du scrutin, même si celui-ci n'a pas répondu aux "normes internationales".
"Je pense que la majeure partie de la communauté internationale (...) acceptera le résultat", a dit M. Carter lors d'une conférence de presse à Khartoum. Mais la décision de reconnaître ou non le résultat de ces élections reviendra à chaque pays, a-t-il noté.
Les premières élections multipartites au Soudan depuis 1986 n'ont pas répondu aux normes internationales, avait-il affirmé plus tôt.
"Il est clair que les élections n'ont pas répondu aux normes internationales", a-t-il dit.
Auparavant, la mission d'observation de l'Union européenne (UE) avait également estimé que les élections soudanaises n'étaient pas parvenues à remplir ces critères, tout en se félicitant qu'elles aient ouvert une fenêtre sur la démocratie dans le plus vaste pays d'Afrique.
Le Soudan a tenu du 11 au 15 avril ses premières élections multipartites -législatives, régionales et présidentielles- depuis près d'un quart de siècle. Elles devraient reconduire au pouvoir le président Omar el-Béchir, par ailleurs sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour (ouest).
(©AFP / 17 avril 2010 13h00)
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