Cet accord pourrait survenir dans les vingt-quatre prochaines heures, a indiqué la télévision nationale, sans donner plus de détails sur son contenu. Le gouvernement soudanais et le JEM, le plus militarisé des groupes rebelles du Darfour, doivent entamer sous peu à Doha des négociations directes.
Les deux parties ont déjà tenu des discussions préliminaires avec le Qatar et le médiateur de l'ONU et de l'Union africaine, Djibrile Bassolé, sur les formalités dans lesquelles ces négociations doivent se dérouler. Un haut responsable de la rébellion, qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat, a confirmé qu'il pourrait y avoir un accord à N'Djamena puis des discussions à Doha. Il n'a cependant pas précisé si l'accord éventuellement signé à N'Djamena constituerait le cadre de pourparlers de paix à Doha.
Ces nouveaux développements surviennent sur fond d'un réchauffement des relations entre le Soudan et le Tchad. Les deux voisins, qui s'accusaient depuis cinq ans de soutenir des mouvements rebelles hostiles à leur pouvoir respectif, ont annoncé récemment leur intention de normaliser leurs relations.
Un autre important mouvement rebelle du Darfour, l'Armée de libération du Soudan d'Abdelwahid Nour (SLA-Abdelwahid), refuse de participer au processus de paix de Doha. Le conflit au Darfour, dans l'ouest du Soudan, a fait 300 000 morts depuis 2003 selon les estimations de l'ONU – 10 000 d'après Khartoum – et 2,7 millions de déplacés.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2010/02/19/selon-karthoum-un-accord-serait-imminent-au-darfour_1308930_3212.html