Par TF1 News (d'après agence), le 28 février 2011 à 07h34, mis à jour le 28 février 2011 à 07:35
Dossier : Crise en Libye
Les Etats-Unis ont offert leur aide aux insurgés, et ils étudieraient en ce moment, avec leurs alliés européens, une éventuelle interdiction de tout survol de la Libye pour empêcher des bombardements de civils. Ban Ki-moon doit rencontrer Barack Obama à la Maison Blanche.
Le bilan des violences en Libye reste difficile à évaluer. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a parlé d'un millier de morts. A Benghazi seule, 256 personnes ont été tuées et 2000 blessées, selon des médecins de cette ville cités dimanche par le Comité international de la Croix Rouge. Face à ce bain de sang, la communauté internationale presse de plus en plus Kadhafi de quitter le pouvoir. Les Etats-Unis et ses alliés européens envisageraient d'interdire tout survol de la Libye pour empêcher le massacre de civils par l'aviation libyenne fidèle au dictateur, a ainsi affirmé le New York Times. Selon le quotidien, citant un haut responsable de l'administration américaine, aucune décision n'a toutefois encore été prise : interdire le survol de la Libye requiert un débat et un vote des quinze membres du Conseil de sécurité.
Mais les Etats-Unis ont déjà proposé leur aide aux insurgés. "Nous sommes prêts à offrir toute forme d'aide que quiconque pourrait souhaiter de la part des Etats-Unis" aux opposants en Libye, a déclaré la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. Une offre qui n'est sans doute pas vaine : les Etats-Unis et l'Otan disposent de plusieurs bases en Italie qui pourraient être utilisées pour des actions contre la Libye, ainsi que la 6e flotte de l'US Navy dont le port d'attache est Naples.
Une résolution "sans valeur"
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon doit rencontrer ce lundi à la Maison Blanche le président américain Barack Obama et s'entretenir avec lui de la détérioration de la situation en Libye. A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a déjà adopté une série de sanctions sévères contre le dirigeant libyen et ses proches. La résolution est "sans valeur", a réagi le colonel Kadhafi, balayant ainsi le gel des avoirs à l'étranger, une interdiction de voyager et un embargo sur les ventes d'armes à la Libye.
A Londres, le chef du gouvernement britannique David Cameron a jugé qu'il "est temps pour le colonel Kadhafi de s'en aller, et de s'en aller maintenant". Le Royaume-Uni a décrété un gel des avoirs de la famille Kadhafi, évalués selon le journal The Telegraph à environ 20 milliards de livres (23,4 milliards d'euros). Le Premier ministre canadien Stephen Harper a également annoncé le gel des avoirs de Kadhafi et de sa famille et l'a appelé à "mettre fin au bain de sang" et à démissionner.