Avec notre correspondant à Tripoli,
Sur les trois principaux bastions kadhafistes, c'est le seul où les ex-rebelles avancent leurs positions. Le CNT assure même contrôler totalement la ville de Sebha dans l'extrême sud du pays. Des combats isolés s'y poursuivaient mais selon des sources indépendantes, les révolutionnaires sont bien maîtres du centre ville et de l'aéroport.
Et un mois après la chute de Tripoli, les derniers portraits de Kadhafi peuvent désormais être retirés du bord des routes. Pour autant, les fidèles de l'ancien régime n'ont pas dit leur dernier mot. Leur contre-offensive de mercredi à l'arme lourde a fait des dizaines de morts à Houn, une localité tout juste reprise.
Mais les forces du CNT sont déterminés à reprendre cette oasis de Sebha aux portes du désert et de l'Afrique subsaharienne. D'abord parce que c'est par ce berceau des Gaddafa, la tribu du colonel Kadhafi, que sont passés des dizaines de ses proches dont son fils Saadi pour fuir ver le Niger frontalier.
Mais aussi parce que le CNT espère que la chute de cette ancienne ville garnison affaiblira les deux autres qui repoussent toujours les assauts quotidiens des révolutionnaires. Bani Walid et Syrte, la ville natale de Mouammar Kadhafi.
Par ailleurs, le président sud-africain Jacob Zuma, dont le pays a reconnu le 20 septembre le CNT, appelle à un arrêt des bombardements de l'Otan en Libye. Il demande également aux nouvelles autorités libyennes qu'elles garantissent la protection des travailleurs migrants, en particulier les travailleurs issus de pays d’Afrique sub-saharienne.
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