18 mai 2011
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Deuxième nuit pour le prisonnier Strauss-Kahn à la prison géante de Rikers Island, à New York. Suspecté d'agression sexuelle sur une femme de chambre du Sofitel de Times Square, samedi, le directeur général du FMI a été placé placé sous surveillance «anti-suicide» après un entretien psychologique.
Vêtu d'une combinaison spéciale, des chaussons sans lacets aux pieds, il attend la nouvelle étape de la procédure, vendredi, devant un grand jury populaire. Ses avocats mettent en place la stratégie de la défense. Ils pourraient plaider le rapport consenti alors que DSK risquejusqu'à 74 ans de prison.
Après le frère de la victime présumée, Nafissatou Diallo, c'est l'avocat de la jeune femme qui s'exprime dans les médias. Elle vit un traumatisme «extraordinaire», affirme son défenseur, Jeff Shapiro, sur la chaîne américaine CNN. En France, 57 % des Français pensent par ailleurs que le socialiste est «victime d’un complot», d'après un sondage publié mercredi et réalisé par CSA pour BFM-TV, RMC et 20 Minutes. Au Parti socialiste, comme au FMI, on évoque plus ouvertement de l'après DSK. L'institution internationale tente, en vain, de rentrer en contact avec son patron pour connaître ses intentions. Beaucoup espèrent une démission.
11h25. «Je pense que Dominique Strauss-Kahn devra prendre une décision sur son avenir, mais il est évidemment dans une position très, très difficile», estime William Hague, ministre des Affaires étrangères à la radio irlandaise RTE. Interrogé pour savoir si DSK devrait démissionner, il répond que le gouvernement britannique «n'avait pas encore pris position».
10h53. «Je pense que c'est humiliant, oui, mais si vous ne voulez pas faire la "marche de l'auteur" ["Perp walk" ou "perpetrator walk", consistant à faire marcher les auteurs présumés de crimes pour que les journalistes puissent prendre des images. NDLR], ne commettez pas de crime», a lancé le maire de New York, Michael Bloomberg, en réponse aux critiques venant de France, rapporte le New York Post. Il a défendu la pratique qui a cours dans certains Etats du pays, estimant que le «public doit pouvoir voir les auteurs présumés».
10h35. «La succession de DSK au FMI devra être réglée dans les jours qui viennent»estime le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé. Il ne voit pas comment il pourrait rester à la tête de l'institution financière.
Fallait-il montrer DSK menotté ?
9h49. DSK se voyait déjà élu. Libération rapporte mercredi un entretien avec Dominique Strauss-Khan du 28 avril dernier au court duquel il ne fait plus mystère de son intention de se présenter à l'élection présidentielle, s'en faisant même «un devoir». Il se voyait déjà élu en homme providentiel. «Je suis aujourd’hui la concordance de tout ce que veulent les Français, la compétence reconnue, le calme, l’expérience internationale», avait ajouté le directeur général du FMI. «J'ai passé moins de temps à Washington que de Gaulle à Londres», osait-il.
9h25. Une photo de DSK dans le vestiaire des femmes de chambre. La plaignante connaissait elle son agresseur en entrant dans la suite 2806 du Sofitel de New York ? Son frère indique que non, mais elle savait peut être qu'il s'agissait d'une personne importante ? La direction de l'établissement renseigne généralement son personnel sur la venue de VIP. Et effectivement, la photo du directeur général du FMI «avait été affichée avant sa venue dans l'hôtel dans le local où nous nous changeons», explique une femme de chambre de l'hôtel rencontrée par l'envoyé spécial du Figaro.
Infographie. Le sort de DSK entre les mains d'un jury populaire
9h15. «Dominique Strauss-Kahn a depuis toujours une réputation d'homme qui s'intéresse vraiment aux femmes, et même de libertin», indique l'ex-garde des Sceaux, Elisabeth Guigou sur RTL. Seulement, «il y a une très grande différence entre ça et le délit ou le crime sexuel où là, il faut être évidemment d'une sévérité implacable», estime-t-elle. «Il y a une très grande différence entre la réputation de dragueur (...) qu'il avait, qui était établie, qu'il assumait et que sa femme assumait» et «l'accusation dont il est l'objet», insiste-t-elle. Dans cette affaire, il y a «un présumé innocent, Dominique Strauss-Kahn, et une présumée victime, cette jeune femme» et «lorsque la vérité sera établie, on verra qui est victime», conclut-elle.
9h00. «L'émotion était chez toutes les personnes présentes (...) maintenant, il faut la surmonter pour être aussi juste que l'on peut». Interrogée sur BFM TV, Elisabeth Guigou, l'ancienne garde des Sceaux socialiste, raconte l'ambiance lourde qui a régné la veille, mardi, lors du bureau national du parti socialiste. «Oui», Martine Aubry a pleuré, «elle était extrêmement émue», confirme-t-elle en fin d'interview.
8h25. Complexité de sa vie sexuelle. « On ne m'a pas écouté. Il ne fallait pas le laisser seul ». Dans les colonnes de France Soir, une personne présentée comme un proche du directeur général, explique, sous couvert de l'anonymat, comment il avait demandé depuis plusieurs mois qu'il ne fallait «jamais le laisser seul». «Non pas pour le défendre contre une quelconque agression, mais je choisis les mots justes, non diffamatoires, pour empêcher mon ami disons... de céder à la complexité de sa vie sexuelle ».
7h50. DSK pourrait recevoir des visites au parloir dans la prison de Rikers Island. Elles commencent aujourd'hui pour les noms allant de A à L. DSK et Anne Sinclair devront normalement attendre demain jeudi.
Vidéo. Les voisins de la victime présumée témoignent
7h40. Trop tôt pour discuter du remplacement de DSK au FMI. Alors que des pays jugent que le directeur général doit démissionner, le porte-parole du gouvernement japonais, Yukio Edano, estime que «sur ce point, il est prématuré de même envisager [la question du remplacement de M. Strauss-Khan à la tête du FMI]», alors qu'on demandait si un éventuel successeur doit venir d'Europe à nouveau, d'Asie ou d'une autre partie le monde.
Dimanche 15 mai, New York. La victime présumée de l'agression sexuelle, Nafitassou Diallo, sort du commissariat de Harlem sous un drap blanc. Document TF1.
5h45. 54% des Français pensent toujours croire la victoire de la gauche possible en 2012 sans DSK, selon un sondage CSA pour BFM-TV, RMC et 20 Minutes . Nicolas Sarkozy serait qualifié pour le second tour de la présidentielle face à François Hollande (22% contre 23% à l'ancien patron du PS) ou à Martine Aubry (23%, ex-aequo entre le chef de l'Etat et la première secrétaire). Par contre, Ségolène Royal serait troisième (18%) et éliminée au profit de Nicolas Sarkozy (23%) et de Marine Le Pen (20%). Le sondage ne teste pas le second tour.
Infographie. Rikers Island, la prison de DSK
3 heures. Un procès «équitable». Le sénateur républicain Jeff Sessions, membre de la commission judiciaire du Sénat, assure que le procès de DSK, s'il a lieu, sera «équitable» : «Je pense qu'il sera traité de manière équitable, parce que c'est notre responsabilité. Quiconque aux Etats-Unis, accusé de ce type de crimes, a le droit d'avoir un procès équitable et c'est ce que (DSK) aura», a déclaré le sénateur.
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Après le frère de la victime présumée, Nafissatou Diallo, c'est l'avocat de la jeune femme qui s'exprime dans les médias. Elle vit un traumatisme «extraordinaire», affirme son défenseur, Jeff Shapiro, sur la chaîne américaine CNN. En France, 57 % des Français pensent par ailleurs que le socialiste est «victime d’un complot», d'après un sondage publié mercredi et réalisé par CSA pour BFM-TV, RMC et 20 Minutes. Au Parti socialiste, comme au FMI, on évoque plus ouvertement de l'après DSK. L'institution internationale tente, en vain, de rentrer en contact avec son patron pour connaître ses intentions. Beaucoup espèrent une démission.
11h25. «Je pense que Dominique Strauss-Kahn devra prendre une décision sur son avenir, mais il est évidemment dans une position très, très difficile», estime William Hague, ministre des Affaires étrangères à la radio irlandaise RTE. Interrogé pour savoir si DSK devrait démissionner, il répond que le gouvernement britannique «n'avait pas encore pris position».
10h53. «Je pense que c'est humiliant, oui, mais si vous ne voulez pas faire la "marche de l'auteur" ["Perp walk" ou "perpetrator walk", consistant à faire marcher les auteurs présumés de crimes pour que les journalistes puissent prendre des images. NDLR], ne commettez pas de crime», a lancé le maire de New York, Michael Bloomberg, en réponse aux critiques venant de France, rapporte le New York Post. Il a défendu la pratique qui a cours dans certains Etats du pays, estimant que le «public doit pouvoir voir les auteurs présumés».
10h35. «La succession de DSK au FMI devra être réglée dans les jours qui viennent»estime le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé. Il ne voit pas comment il pourrait rester à la tête de l'institution financière.
Fallait-il montrer DSK menotté ?
9h49. DSK se voyait déjà élu. Libération rapporte mercredi un entretien avec Dominique Strauss-Khan du 28 avril dernier au court duquel il ne fait plus mystère de son intention de se présenter à l'élection présidentielle, s'en faisant même «un devoir». Il se voyait déjà élu en homme providentiel. «Je suis aujourd’hui la concordance de tout ce que veulent les Français, la compétence reconnue, le calme, l’expérience internationale», avait ajouté le directeur général du FMI. «J'ai passé moins de temps à Washington que de Gaulle à Londres», osait-il.
9h25. Une photo de DSK dans le vestiaire des femmes de chambre. La plaignante connaissait elle son agresseur en entrant dans la suite 2806 du Sofitel de New York ? Son frère indique que non, mais elle savait peut être qu'il s'agissait d'une personne importante ? La direction de l'établissement renseigne généralement son personnel sur la venue de VIP. Et effectivement, la photo du directeur général du FMI «avait été affichée avant sa venue dans l'hôtel dans le local où nous nous changeons», explique une femme de chambre de l'hôtel rencontrée par l'envoyé spécial du Figaro.
Infographie. Le sort de DSK entre les mains d'un jury populaire
9h15. «Dominique Strauss-Kahn a depuis toujours une réputation d'homme qui s'intéresse vraiment aux femmes, et même de libertin», indique l'ex-garde des Sceaux, Elisabeth Guigou sur RTL. Seulement, «il y a une très grande différence entre ça et le délit ou le crime sexuel où là, il faut être évidemment d'une sévérité implacable», estime-t-elle. «Il y a une très grande différence entre la réputation de dragueur (...) qu'il avait, qui était établie, qu'il assumait et que sa femme assumait» et «l'accusation dont il est l'objet», insiste-t-elle. Dans cette affaire, il y a «un présumé innocent, Dominique Strauss-Kahn, et une présumée victime, cette jeune femme» et «lorsque la vérité sera établie, on verra qui est victime», conclut-elle.
9h00. «L'émotion était chez toutes les personnes présentes (...) maintenant, il faut la surmonter pour être aussi juste que l'on peut». Interrogée sur BFM TV, Elisabeth Guigou, l'ancienne garde des Sceaux socialiste, raconte l'ambiance lourde qui a régné la veille, mardi, lors du bureau national du parti socialiste. «Oui», Martine Aubry a pleuré, «elle était extrêmement émue», confirme-t-elle en fin d'interview.
8h25. Complexité de sa vie sexuelle. « On ne m'a pas écouté. Il ne fallait pas le laisser seul ». Dans les colonnes de France Soir, une personne présentée comme un proche du directeur général, explique, sous couvert de l'anonymat, comment il avait demandé depuis plusieurs mois qu'il ne fallait «jamais le laisser seul». «Non pas pour le défendre contre une quelconque agression, mais je choisis les mots justes, non diffamatoires, pour empêcher mon ami disons... de céder à la complexité de sa vie sexuelle ».
7h50. DSK pourrait recevoir des visites au parloir dans la prison de Rikers Island. Elles commencent aujourd'hui pour les noms allant de A à L. DSK et Anne Sinclair devront normalement attendre demain jeudi.
Vidéo. Les voisins de la victime présumée témoignent
7h40. Trop tôt pour discuter du remplacement de DSK au FMI. Alors que des pays jugent que le directeur général doit démissionner, le porte-parole du gouvernement japonais, Yukio Edano, estime que «sur ce point, il est prématuré de même envisager [la question du remplacement de M. Strauss-Khan à la tête du FMI]», alors qu'on demandait si un éventuel successeur doit venir d'Europe à nouveau, d'Asie ou d'une autre partie le monde.
Dimanche 15 mai, New York. La victime présumée de l'agression sexuelle, Nafitassou Diallo, sort du commissariat de Harlem sous un drap blanc. Document TF1.
5h45. 54% des Français pensent toujours croire la victoire de la gauche possible en 2012 sans DSK, selon un sondage CSA pour BFM-TV, RMC et 20 Minutes . Nicolas Sarkozy serait qualifié pour le second tour de la présidentielle face à François Hollande (22% contre 23% à l'ancien patron du PS) ou à Martine Aubry (23%, ex-aequo entre le chef de l'Etat et la première secrétaire). Par contre, Ségolène Royal serait troisième (18%) et éliminée au profit de Nicolas Sarkozy (23%) et de Marine Le Pen (20%). Le sondage ne teste pas le second tour.
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