«Nous n’allons pas reprendre la composition. Nous ne sommes pas responsable de la proclamation de ces résultats et nous ne pouvons pas être victimes», lance un candidat ce matin une demi-heure avant le début de la manifestation devant le Lycée Félix Eboué. Ils étaient très nombreux les admis et non admis à prendre d’assaut le Lycée en cette matinée pour contester la décision du Chef du Gouvernement Emmanuel Nadinagr, qui, il y a quelques jours a annoncé l’annulation du Baccalauréat session de juin 2012, et programmant l’organisation d’une seconde session en octobre prochain. Les candidats qui se sont rencontrés ce matin pour discuter et trouver une solution à leur situation ont préféré plutôt passer à la vitesse supérieure. Une marche sous forme de manifestation suivie de casse.
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Une manifestation des élèves devant le Lycée F. Eboué
Dans le souci d’éviter des troubles, les autorités en charge de la sécurité ont déployé les éléments de la police nationale pour calmer la situation et mettre un terme à ce désordre. «Leur manifestation avait non seulement le but de discuter comme ils ont annoncé, mais ils veulent simplement casser les véhicules portant l’immatriculation appartenant à l’Etat comme font le plus souvent les étudiants. Ce qui n’est pas normal et nous ne pouvons pas laisser les gens s’amuser ainsi», plaide un responsable de la police joint au téléphone après la manifestation.
Cette situation a complètement bloqué le passage des usagers sur l’Avenue Mobutu des heures, car grâce à la police, de nombreuses personnes ont échappé de tomber dans les filets de ces manifestants. «Les élèves ont le droit de manifester face à cette décision du Gouvernement d’une part, mais d’autre part, ils n’ont pas raison. Ils peuvent se rencontrer, discuter et faire de proposition au Gouvernement qui verra s’il faut réorganiser le bas où non, mais quand ils font une manifestation jusqu’à ce point, je crois qu’ils ont une autre intention, alors que cette jeunesse qui a la responsabilité de construire ce pays demain», déplore un responsable d’un établissement scolaire privé.