MOSCOU, 16 mars - RIA Novosti. Intervenant lundi devant les journalistes à Moscou, le représentant spécial du président russe pour le Soudan Mikhaïl Marguelov a annoncé qu'il réaliserait une visite officielle au Liban et au Qatar du 17 au 22 mars.
"Au cours de ce voyage, il sera question des perspectives du règlement au Proche-Orient, ainsi que de la situation au Soudan", a indiqué M.Marguelov, également président du Comité pour les Affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).
Lors de ses futures rencontres avec les dirigeants libanais, il entend évoquer les perspectives du règlement au Proche-Orient à la lumière de la récente aggravation de la situation dans les Territoires palestiniens. Selon lui, le conflit palestino-israélien se répercute sur la situation au Liban, alors que des consultations bilatérales directes avec Beyrouth constituent une condition sine qua non de la mise au point d'une meilleure stratégie pour régler le conflit.
M.Marguelov se propose également d'aborder le problème de la stabilisation de la situation à l'intérieur même du Liban.
"La guerre encore toute récente y a laissé des séquelles et bien des problèmes, et je pense que la Russie pourrait contribuer à les résoudre", a-t-il poursuivi.
Evoquant ses rencontres à venir avec les dirigeants qataris, le sénateur a supposé que la discussion porterait essentiellement sur le conflit palestino-israélien et la situation au Soudan. Compte tenu de l'influence dont bénéficie le Qatar au sein du monde arabe, il importe qu'il formule sa position face à Khartoum suite à l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) d'un mandat d'arrêt contre le président soudanais en exercice Omar el-Béchir.
Le 4 mars dernier, la CPI a délivré un mandat d'arrêt contre el-Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans la province soudanaise du Darfour.
La guerre civile qui embrase l'ouest du Soudan depuis 2003 a fait, selon l'ONU, plus de 300 000 morts et près de 3 millions de réfugiés et de déplacés, dont des milliers s'entassent dans des camps au Darfour dans des conditions de vie déplorables, où règnent la violence, la famine et la maladie. Néanmoins, les autorités soudanaises ne font état que de 10.000 victimes du conflit.
Par ailleurs, M.Marguelov envisage des consultations sur cette question avec le représentant de la diplomatie française pour le Soudan.
"Cela est particulièrement d'actualité après la récente décision de Khartoum d'expulser une série d'organisations non gouvernementales (ONG), ce qui risque de provoquer une catastrophe humanitaire", a-t-il ajouté.
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