6 mars 2009
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Le «président» soudanais, qui a été accusé mercredi de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité pour son soutien aux milices arabes au Darfour, a une longue feuille de route sanglante.
- Militaire de carrière, il était le général chargé de mater la rébellion du Sud-Soudan entre 1983 et 1989, où les les Noirs chrétiens et animistes réclamaient l'autonomie (voire l'indépendance) par rapport aux autorités centrales arabo-musulmanes du Nord, qui cherchaient à imposer la charia à l'ensemble du Soudan. La guerre s'est terminée en 2005 par un accord de partage du pouvoir. Ce conflit a fait 2 millions de morts.
- Allié aux islamistes, il a fait un coup d'État en 1989. Il a interdit tous les partis politiques et s'est autoproclamé président, premier minsitre et chef des armées en 1993.
- Entre 1995 et 1999, il a accueilli à bras ouverts Oussama Ben Laden. Ce dernier, héros de la guerre d'Afghanistan - les Soviétiques ont quitté, vaincus, le pays en 1992 -, venait d'être déchu de sa nationalité saoudienne à cause de son activisme contre la famille régnante en Arabie Saoudite. Ben Laden y a planifié les attaques simultanées du 7 août 1998 contre les ambassades américaines à Nairobi (Kenya) et Dar es Salam (Tanzanie). Sous pression américaine (en représailles des attentats, l’administration Clinton bombarde quelques cibles au Soudan), El-Béchir rompt avec les islamistes et expulse Ben Laden en 1999.
- Depuis 2003, il soutient activement les milices «djandjaouid» (cavaliers arabes armés qui s'en prennent aux populations noires) qui, sur fond de grave sécheresse et de conflit sur la terre, ensanglantent le Darfour. Le conflit a fait 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés (internes ou réfugiés au Tchad et en République centrafricaine).
Avec un tel bilan (deux guerres «civiles» dirigées contre les minorités noires et l'accueil du plus célèbre des terroristes), est-il étonnant que la Cour pénale internationale (CPI) a choisi de le mettre en accusation?
Il est le symbole d'un chef d'État autoproclamé - un dictateur - qui maltraite sa population pour des visées politiques, en plus d'accueillir des terroristes [avant Ben Laden, il avait aussi invité le terroriste Carlos, activement recherché en France pour des attentats commis en soutien à la cause palestinienne].
Le droit international sort grandi de cette mise en accusation, même si les chances sont infimes qu'El-Béchir soit jugé devant la CPI un jour.
- Militaire de carrière, il était le général chargé de mater la rébellion du Sud-Soudan entre 1983 et 1989, où les les Noirs chrétiens et animistes réclamaient l'autonomie (voire l'indépendance) par rapport aux autorités centrales arabo-musulmanes du Nord, qui cherchaient à imposer la charia à l'ensemble du Soudan. La guerre s'est terminée en 2005 par un accord de partage du pouvoir. Ce conflit a fait 2 millions de morts.
- Allié aux islamistes, il a fait un coup d'État en 1989. Il a interdit tous les partis politiques et s'est autoproclamé président, premier minsitre et chef des armées en 1993.
- Entre 1995 et 1999, il a accueilli à bras ouverts Oussama Ben Laden. Ce dernier, héros de la guerre d'Afghanistan - les Soviétiques ont quitté, vaincus, le pays en 1992 -, venait d'être déchu de sa nationalité saoudienne à cause de son activisme contre la famille régnante en Arabie Saoudite. Ben Laden y a planifié les attaques simultanées du 7 août 1998 contre les ambassades américaines à Nairobi (Kenya) et Dar es Salam (Tanzanie). Sous pression américaine (en représailles des attentats, l’administration Clinton bombarde quelques cibles au Soudan), El-Béchir rompt avec les islamistes et expulse Ben Laden en 1999.
- Depuis 2003, il soutient activement les milices «djandjaouid» (cavaliers arabes armés qui s'en prennent aux populations noires) qui, sur fond de grave sécheresse et de conflit sur la terre, ensanglantent le Darfour. Le conflit a fait 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés (internes ou réfugiés au Tchad et en République centrafricaine).
Avec un tel bilan (deux guerres «civiles» dirigées contre les minorités noires et l'accueil du plus célèbre des terroristes), est-il étonnant que la Cour pénale internationale (CPI) a choisi de le mettre en accusation?
Il est le symbole d'un chef d'État autoproclamé - un dictateur - qui maltraite sa population pour des visées politiques, en plus d'accueillir des terroristes [avant Ben Laden, il avait aussi invité le terroriste Carlos, activement recherché en France pour des attentats commis en soutien à la cause palestinienne].
Le droit international sort grandi de cette mise en accusation, même si les chances sont infimes qu'El-Béchir soit jugé devant la CPI un jour.