Depuis plusieurs années, les partenaires étrangers du Tchad et la France en particulier, ont mis à contribution leurs apports, en faveur des régimes autocratiques totalement tribaux qui oppriment et répriment sans distinction des femmes, enfants et vieillards dans un total règne d’impunité sans commune mesure.Paris ne doit avoir comme partenaire des groupes ethniques sanguinaires dont le modus operandi se résume à la violence armée et à la barbarie contre d’autres Tchadiens, dont le seul tort est d’avoir une culture et de tradition de coexistence pacifique à la base.
En soutenant un tel cas de figure politique, la communauté internationale et la France, encouragent la pérennité d’un régime despotique, vecteur d’une instabilité endémique au Tchad et dans une sous-région, criminalisée, devenue nid des conflits armés transfrontaliers.
L’enlisement de cette situation, se justifie par des insurrections militaires dans tout le pays, avec ses corollaires de misère, des réfugiés et déplacés de guerre, des enfants errants, des femmes violées et des ressources naturelles de la nation gérées et confisquées par une minorité insignifiante.
Aujourd’hui, la coupe est bien pleine, la résignation d’une partie de Tchadiens, restée au pays, traduit un esprit de fatalisme, une autre tranche plus réfractaire a pris les armes, se trouve en brousse et lutte pour sa survie et pour défendre les libertés, d’autres citoyens, qui ne peuvent faire face au régime ni s’associer à la voie armée, ont opté pour l’exil.
Si aujourd’hui, nous sommes parvenus aux constats, selon lesquels, l’option militaire, reste d’actualité, cela veut dire que toutes les voies de recours au dialogue et au règlement politique de nos problèmes, sont épuisées face aux discours méprisants d’un groupe de Tchadiens contre d’autres.
Les rebelles eux-mêmes, le disent : « nous ne pouvons vivre encore une double situation des peines ».
Les tenants du pouvoir, ne peuvent continuellement espérer sur un soutien international,qu’ils considèrent comme un acquis de façon indéterminée, ils doivent cesser de rêver, car, au cours des différents ateliers, séminaires, des forums internationaux, le problème qui se pose souvent revient dans les débats, demeure, la lutte contre l’impunité, la mal gouvernance, le processus démocratique effectif, qui sont des exigences et des conditionnalités pour un ordre mondial équilibré et de justice.
C’est pourquoi, il nous est permis, encore d’espérer que le régime Deby et avec lui ses soutiens locaux et étrangers, doivent déchanter, car,la machine de traquer les auteurs des crimes les plus odieux, est mise en marche de manière irréversible et inébranlable. La peur va changer de camp et les bourreaux d’aujourd’hui, ne sauront où mettre la tête demain.
La France singulièrement est invitée à reconsidérer sa politique étrangère, au lieu d’être l’alliée d’un pouvoir communautarisé, il vaut mieux qu’elle devienne partenaire d’un peuple voire d’une nation : la nation tchadienne !
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