Cette interdiction est liée à des "problèmes administratifs", selon le Haut conseil de la communication (HCC), organe de régulation des médias, alors que l'avocat du journal l'a attribuée à des "raisons politiques".
La décision est exécutoire et l'appel interjeté par l'hebdomadaire n'est pas suspensif.
La justice a estimé que le journal n'était pas en règle du point de vue administratif.
"La Voix n'a pas de directeur de publication, ni de propriétaire fixe. Ils avaient deux mois pour régulariser la situation et ils ne l'ont pas fait", a affirmé à l'AFP Moustapha Ali Alifei, président du HCC, précisant que c'est la "justice qui a décidé et non le HCC".
Pour l'avocat du journal, Jean-Bernard Padaré, "La Voix a satisfait à toutes les exigences de la loi. En réalité, c'est une décision politique du Premier ministre" Youssouf Saleh Abbas.
Dans un communiqué, l'organisation Reporters Sans Frontières (RSF) a condamné cette décision, la qualifiant d'"infondée" et estimant qu'elle traduisait "une volonté réelle de faire fermer l'hebdomadaire".
Le rédacteur en chef de l'hebdomadaire, Ebodé Innocent, de nationalité camerounaise, avait été expulsé du pays mi-octobre officiellement pour séjour irrégulier dans le pays.
Cette expulsion s'est faite "sans raison légale", a dit RSF, qui avait déjà dénoncé cette décision "surprenante et injuste".
Lancé au mois de mai, l'hebdomadaire qui emploie une dizaine de personnes tire à 2.000 exemplaires, un tirage important pour le Tchad.
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