L'ESSENTIEL
• A 21h30, le palais de Buckingham a annoncé la naissance du dernier rejeton Windsor, un garçon.
• Le palais de Kensington avait annoncé officiellement la nouvelle lundi: la duchesse de Cambridge, épouse de William Windsor, Kate Middleton, était entrée à la maternité londonienne de St Mary's. C'est dans cet hôpital que Lady Di avait donné naissance au petit-fils de la reine Elizabeth II, le 21 juin 1982, délaissant Buckingham Palace.
• Le nouveau-né prend la troisième place dans l'ordre de succession au trône d'Angleterre, juste derrière le prince Charles et William de Windsor. L'enfant rétrograde ainsi le prince Harry, frère de William, à la quatrième position.
• Pour comprendre les vrais enjeux de cette naissance, relire l’enquête de notre correspondante à Londres, Sonia Delesalles-Stolper : «Le Royaume-Uni attend un heureux avènement»
21H33. Kate Middleton a accouché d’un garçon à l’hôpital St Mary de Londres, annonce le Palais dans un communiqué. Le garçon de 3,8 kg, assuré d’une troisième position dans l’ordre de succession au trône britannique, «est arrivé en bonne santé» à 16h24 heure de Londres.
La reine Elisabeth II, le Duc d’Edimbourg, le Prince de Galles, la Duchesse des Cornouailles, le Prince Harry et les deux familles ont été informés. Peu après l’annonce par communiqué, une voiture noire a quitté la maternité avec un agent chargé d’une missive, pour se rendre sous escorte policière jusqu’au palais de Buckingham, résidence londonienne de la reine. La missive, une proclamation signée des médecins royaux donnant l’heure de naissance du nouveau-né ainsi que son sexe a ensuite été placée sur un chevalet dans la cour de Buckingham, le même que celui utilisé pour la naissance de William. Le prénom du bébé pourrait, lui, ne pas être dévoilé avant plusieurs jours: les Britanniques, décidément rompus à la patience en matière de royauté, avaient dû attendre une semaine avant de connaître celui de William et un mois pour celui de Charles.
A LIRE AUSSI Bébé royal vs bébé quidam : le jeu des sept différences
Le suspense avait duré toute la journée, les centaines de journalistes du monde entier patientant tant bien que mal sous un soleil de plomb, chaque média y allant de son initiative pour passer le temps.
(Photo Cathal McNaughton. Reuters)
Royal Baby Maker. Aura-t-il le nez de Papi Charles? Les yeux de Maman Kate? Ou la dentition de Tonton Harry? The Poke vous propose de composer la tête du bébé avec les traits de toute la famille.
(Royal Baby Maker, application du site ThePoke)
Vu de Los Angeles. La déclinaison locale de Fox News ne recule devant rien pour couvrir la naissance du royal baby. Depuis ce matin, sa reporter est postée devant le pub anglais de Santa Monica, ville côtière de Los Angeles. Elle attend au milieu de la rue, et il n'y a aucun Anglais à interroger. Mais le présentateur fait un "point" avec elle régulièrement.
Vu du Québec. Alors que les médias anglais rivalisent dans l'autodérision, comme sur cette page du Guardian ou cette vidéo de la BBC, le dessinateur André-Philippe Côté se moque gentiment des lecteurs dans le Soleil :
(Dessin André-Philippe Côté)
Silence au palais. L'attente et le silence du palais désespèrent les médias britanniques. Puisant dans les conseils ancêtraux, le Sunday Times livrait hier dix recettes pour abréger l’attente: la marche rapide, monter et descendre les escaliers, manger un curry épicé, gonfler des ballons avec la bouche ce qui a le double mérite de faire pression sur les muscles abdominaux et de préparer la fête de la naissance, ou encore avoir des rapports sexuels.
Perchés. L'avenir confirmera-t-il que le marché de l'escabeau a connu un pic à Londres, le 22 juillet 2013, comme semble le démontrer cette vidéo du Guardian?
Facile et digeste. «Tout ce que que vous devez savoir sur le bébé royal dans un format facile et digeste», promet l'agence de communication Anti-long si l'on clique sur son site «Has The Royal Baby Been Born Yet?» En effet.
La bière de l'héritier(e). Le tabloïd The Dailymirror suggère the place to be pour célébrer la fameuse naissance : un pub nommé «la duchesse de Cambridge», opportunément situé à Windsor, dans le comté du Berkshire (à l'ouest de Londres). Malicieux, les gérants ont d'ores et déjà nommé le breuvage qui sera servi le moment venu : une bière, bien sûr, «Heir Raiser» (qui joue avec le nom d'une série d'horreur britannique, «Hell Raiser»). Le gérant promet par ailleurs d'offrir une bouteille de champagne à qui serait parvenu à deviner la date et l'heure de la naissance.
Previously on William and Kate's love story... Tout comme chaque pot a son couvercle, chaque romance a son histoire. Le magazine Time a choisi de revenir sur la leur à travers un diapo photo. Du temps de l'université écossaise de St Andrews à leur somptueux mariage le 29 avril 2011, en passant par l'annonce de leurs fiançailles, ce roman photo rappellerait presque la chanson de Michel Fugain, si ce n'est qu'il n'occulte pas la période de séparation (de quelques mois) en 2007. «Nous avons connu quelques difficultés dans notre relation mais nous nous sommes relevés et nous avons poursuivi notre route», expliquait peu après le prince.
Le couple princier lors de leur mariage à l'abbaye de Westminster, le 29 avril 2011. Photo AFP
En chanson. Et si le divin enfant n'arrivait que mardi, ou mercredi, ou jeudi...
S'occuper pour patienter. The Guardian relève que l'un de ses anciens journalistes glose sur Twitter à propos de l'anniversaire de l'enfant. Si lui ou elle naît ce 22 juillet, il partagera les célébrations avec Dany Glover ou encore Rufus Wainwright. Côté français, on citera Mireille Mathieu ou Paul-Loup Sulitzer.