28 décembre 2009
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Les nombreux atermoiements voire le refus manifeste de Bozizé de régler le dossier de certains mouvements résiduels de rébellion ainsi que son accaparement des fonds destinés à la réalisation du programme DDR, font peser de sérieuses menaces sur l’indispensable retour à la paix et à la sécurité qui sont autant de préalables à une tenue sereine et pacifique des élections dans le pays.
Bozizé refuse de négocier avec le FPDC d’Abdoulaye Miskine pour des accords de paix définitifs. Il préfère jouer plutôt et voir ce mouvement se scinder en deux factions pro et anti gouvernementale. C’est la politique bien connue de « diviser pour régner » qui malheureusement, dans le cas centrafricain, est loin de faire avancer, bien au contraire. Le processus global de paix est sérieusement en retard. Plusieurs faits incitent à le dire.
Même la rébellion de l’UFDR dans le Nord-Est qu’on croyait éteinte ou du moins en sommeil, est en train de se raviver. La presse nationale fait état de ce que le 12 décembre dernier, deux membres de l’UFDR dont un proche de son chef Zakaria Damane, ont été tués à une cinquantaine de km de la ville de Sam-Ouandja dans la Haute-Kotto. Cet accrochage a fait un mort du côté des assaillants, un Soudanais porteur d’une carte de réfugié du camp de Sam-Ouandja.
En réaction, l’UFDR a renforcé sa présence à Sam-Ouandja, tout en contrôlant les accès au camp et demandant que soient rendues les deux armes et le Thuraya dérobés lors de cette attaque mais surtout, elle exige de l’ONU que le camp de 3200 réfugiés soudanais dans cette ville d’où serait parti le tueur, soit déplacé dans les plus brefs délais. La MINURCAT a dépêché sur zone une vingtaine de personnels du bataillon togolais déployé à Birao car l’UFDR semble bien décidée à faire bouger ce camp qui menace sa sécurité et ses intérêts.
Malgré l’offre plusieurs fois réitérée d’une médiation tchadienne, Bozizé a toujours refusé jusqu’ici de discuter avec Charles Massi et traîne les pieds pour engager des négociations directes avec les rebelles de la CPJP qui continuent d’affirmer qu’aucun émissaire du gouvernement n’a tenté de les contacter pour entamer des négociations. La région de Ndélé dans le Bamingui-Bangoran et la zone qui s’étend jusqu’à la frontière du Tchad, restent donc hors du contrôle du gouvernement central.
S’agissant de l’APRD au Nord-Ouest, la situation reste calme mais les rebelles avaient empêché début décembre la mission de l’ambassadeur belge Jan Grauls, Président du Comité de Consolidation de la Paix des Nations Unies, de se rendre dans la localité de Gadoulou à Paoua.
Les rebelles de l’APRD continuent d’empêcher les organisations internationales d’effectuer leurs missions dans la zone y compris dans le cadre du DDR (cas du PNUD qui a été aussi empêché de remplir sa mission d’étude socio-économique dans le cadre du programme DDR et de rencontrer les ex combattants de l’APRD). Il semblerait que ce serait sur ordre de Jean Jacques Demafouth qui veut être l’interlocuteur unique de l’APRD et ne souhaiterait pas que le PNUD se rende compte de la modicité des effectifs réels de son mouvement par rapport à ceux officiellement déclarés.
Il est évident que la multiplication de ces incidents au sujet desquels les autorités de Bangui restent totalement muettes, ne permettront ni le bon déroulement d’un recensement électoral serein et exhaustif ni encore moins une campagne électorale réellement démocratique.
Par ailleurs, si les observateurs militaires (MILOBS) de la CEEAC ont bien été officiellement présentés le 17 décembre dernier, on ne sait toujours pas quand ils seront effectivement déployés sur le terrain. Officiellement, on avance que l’environnement doit être préalablement sécurisé pour eux en coordination avec les mouvements politico militaires. Il a donc été décidé qu’une campagne de sensibilisation des ex-combattants et des populations des zones concernées ait lieu début janvier 2010 pour une durée d’un mois et demi, ce qui nous amène à la mi-février 2010.
Les phases de désarmement-démobilisation démarreraient en février /mars 2010 pour combien de temps ? Il est donc clair qu’il sera très dur voire quasiment impossible de tenir le délai du programme DDR et a fortiori celui des élections sur lequel le vrai faux pasteur Joseph Binguimalé se méprend complètement. S’agissant de ce dernier et de son projet de chronogramme électoral, nous reviendrons dessus plus tard…
Bozizé refuse de négocier avec le FPDC d’Abdoulaye Miskine pour des accords de paix définitifs. Il préfère jouer plutôt et voir ce mouvement se scinder en deux factions pro et anti gouvernementale. C’est la politique bien connue de « diviser pour régner » qui malheureusement, dans le cas centrafricain, est loin de faire avancer, bien au contraire. Le processus global de paix est sérieusement en retard. Plusieurs faits incitent à le dire.
Même la rébellion de l’UFDR dans le Nord-Est qu’on croyait éteinte ou du moins en sommeil, est en train de se raviver. La presse nationale fait état de ce que le 12 décembre dernier, deux membres de l’UFDR dont un proche de son chef Zakaria Damane, ont été tués à une cinquantaine de km de la ville de Sam-Ouandja dans la Haute-Kotto. Cet accrochage a fait un mort du côté des assaillants, un Soudanais porteur d’une carte de réfugié du camp de Sam-Ouandja.
En réaction, l’UFDR a renforcé sa présence à Sam-Ouandja, tout en contrôlant les accès au camp et demandant que soient rendues les deux armes et le Thuraya dérobés lors de cette attaque mais surtout, elle exige de l’ONU que le camp de 3200 réfugiés soudanais dans cette ville d’où serait parti le tueur, soit déplacé dans les plus brefs délais. La MINURCAT a dépêché sur zone une vingtaine de personnels du bataillon togolais déployé à Birao car l’UFDR semble bien décidée à faire bouger ce camp qui menace sa sécurité et ses intérêts.
Malgré l’offre plusieurs fois réitérée d’une médiation tchadienne, Bozizé a toujours refusé jusqu’ici de discuter avec Charles Massi et traîne les pieds pour engager des négociations directes avec les rebelles de la CPJP qui continuent d’affirmer qu’aucun émissaire du gouvernement n’a tenté de les contacter pour entamer des négociations. La région de Ndélé dans le Bamingui-Bangoran et la zone qui s’étend jusqu’à la frontière du Tchad, restent donc hors du contrôle du gouvernement central.
S’agissant de l’APRD au Nord-Ouest, la situation reste calme mais les rebelles avaient empêché début décembre la mission de l’ambassadeur belge Jan Grauls, Président du Comité de Consolidation de la Paix des Nations Unies, de se rendre dans la localité de Gadoulou à Paoua.
Les rebelles de l’APRD continuent d’empêcher les organisations internationales d’effectuer leurs missions dans la zone y compris dans le cadre du DDR (cas du PNUD qui a été aussi empêché de remplir sa mission d’étude socio-économique dans le cadre du programme DDR et de rencontrer les ex combattants de l’APRD). Il semblerait que ce serait sur ordre de Jean Jacques Demafouth qui veut être l’interlocuteur unique de l’APRD et ne souhaiterait pas que le PNUD se rende compte de la modicité des effectifs réels de son mouvement par rapport à ceux officiellement déclarés.
Il est évident que la multiplication de ces incidents au sujet desquels les autorités de Bangui restent totalement muettes, ne permettront ni le bon déroulement d’un recensement électoral serein et exhaustif ni encore moins une campagne électorale réellement démocratique.
Par ailleurs, si les observateurs militaires (MILOBS) de la CEEAC ont bien été officiellement présentés le 17 décembre dernier, on ne sait toujours pas quand ils seront effectivement déployés sur le terrain. Officiellement, on avance que l’environnement doit être préalablement sécurisé pour eux en coordination avec les mouvements politico militaires. Il a donc été décidé qu’une campagne de sensibilisation des ex-combattants et des populations des zones concernées ait lieu début janvier 2010 pour une durée d’un mois et demi, ce qui nous amène à la mi-février 2010.
Les phases de désarmement-démobilisation démarreraient en février /mars 2010 pour combien de temps ? Il est donc clair qu’il sera très dur voire quasiment impossible de tenir le délai du programme DDR et a fortiori celui des élections sur lequel le vrai faux pasteur Joseph Binguimalé se méprend complètement. S’agissant de ce dernier et de son projet de chronogramme électoral, nous reviendrons dessus plus tard…
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