Coup d'Etat au Niger: des blindés près du palais présidentiel

Des blindés et des véhicules tous terrains équipés de mitrailleuses étaient déployés vendredi matin dans le quartier du palais présidentiel à Niamey, a constaté un journaliste de l'AFP au lendemain du coup d'Etat qui a renversé le président nigérien Mamadou Tandja.
Ce quartier appelé "Plateau", qui abrite aussi des ministères, des résidences officielles et l'état-major de l'armée, était quasiment désert dans la matinée, hormis quelques allées et venues de fonctionnaires.

En revanche, dans les quartiers populaires de Dar El Salam et Lazaret, la situation était proche de la normale et de nombreux habitants se trouvaient dans les rues.
Un conseil militaire baptisé Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSDR) a mené jeudi un coup d'Etat qui a fait trois ou quatre morts et au moins une dizaine de blessés, selon des témoins et une source hospitalière.
Le palais présidentiel avait été visé jeudi par les mutins, selon des témoins qui avaient fait état de tirs nourris dans ses environs. Le bâtiment était gardé vendredi par un blindé et on apercevait dans son enceinte des véhicules militaires. Le portail de la résidence présidentielle a été en partie détruit par des obus, tout comme un poste de garde.
En face, un autre blindé a été déployé devant l'état-major de l'armée. Quelques mètres plus loin, des soldats montaient la garde à l'entrée du ministère des Affaires étrangères, appuyés par un 4x4 avec auto-mitrailleuse.
Une barricade a été dressée sur la route passant devant ce ministère et menant à des résidences d'officiers.
Devant le bureau du Premier ministre, un 4x4 muni d'une rampe de tir pour missiles était visible.
L'aide de camp du Premier ministre Ali Badjo Gamatié, le capitaine Abdoulaye Gueriel, était jeudi soir aux côtés du porte-parole du CSDR lorsque celui-ci a fait sa première annonce sur les médias d'Etat, affirmant que la junte avait suspendu la Constitution.
Aucune indication officielle n'a été donnée sur le sort du président Tandja, 71 ans, qui, selon des responsables s'exprimant sous couvert d'anonymat, aurait été conduit dans une garnison à une vingtaine de kilomètres de la capitale.

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